Les "Philo Café" de l'association 3 regards - Léo Lagrange
Prochaine rencontre, mardi 5 novembre - 20h30
(exceptionnellement avec mes excuses… >> les rencontres ont lieu usuellement tous les deuxièmes mardi du mois. Jean)
Lieu : 21 SQUARE COLONEL REMY, RENNES 35700
Notre dernier « Café Philo » concernait le processus qui nous amène à « choisir » une réponse plutôt qu'une autre, face aux sollicitations de tout ordre qui appellent une réaction immédiate. Sensations (froid, chaud, mal au dos, ..) mais aussi émotions intérieures (peur, haine, félicité, jouissance, ..).
Du fait d'un héritage animal fondé sur la « survie d'abord », nous sommes systématiquement porté à réagir de façon disproportionnée et automatique aux complexités de la réalité, quand nous sommes contraints à répondre, « là et maintenant ».
Il vous est proposé de poursuivre ce questionnement sur les causes d'une « bonne/mauvaise décision », du moins celle qui répondra tout ou parties à nos attentes !
En quoi nos attentes ont-t-elles des chances de se réaliser ?
(en référence aux choix que nous faisons)
Nos attentes sur la vie déterminent nos choix, et les chances qu'elles soient comblées ou non, dépend de causes fondamentalement différentes, croyances, compétences, lieu et époque... toutes susceptibles de conduire à des biais de raisonnement. Choisir est une « sélection perceptive » (voir Morand, « Qu'est-ce que l'attente ? » - liminaire ; n°1 ; vol.21, pg 1-10)
Il vous est proposé deux questions pour lancer le débat ..
· Nos choix trouvent-ils d'abord leurs causes dans nos croyances ?
J'ai choisi de lui faire confiance.. mal m'en a pris ! Sur quel crédit ai-je fondé cette « croyance » sur le futur de notre relation ?
>> Où se situe la ligne de rupture entre les espoirs d'hier et le présent ? Comment ai-je pu ne « rien voir!.
· Que penser du dicton « Vouloir garder le bonheur tue le bonheur » !?
J'ai tout fait pour « garder » ce qui faisait notre « bonheur » et assurer notre avenir ... ça n'a pas marché (un « Krach » a ruiné mes économies, la famille a « éclatée »...).
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Quelques repères philosophiques :
· Hume donne la primauté des causes à l'émotion et à l'empathie, le raisonnement ne venant que pour mettre en place les moyens pour réaliser nos désirs. Pour Hobbes, Machiavel, la solidarité n'est qu'un choix parmi d'autres pour s'assurer une position favorable « l'homme est un loup pour l'homme ».
A noter que la « famille » de Hume est aussi le lieu d'une compétition féroce entre familles, et les rapports de prédation de Hobbes n'excluent pas une paix sociale désirable.
· Sénèque considère que l'attente est un obstacle à la vie en tant qu'elle espère demain et néglige aujourd'hui.
· L'attente ? On s'attend soi-même ! On est irréductiblement « soi-même » (ipséité). Le philosophe de « l'attente » est Vladimir Jankélévitch, encore nommé le philosophe du temps. Le statut de l'attente est celui de l'immédiateté de l'action. La vie est composée de « laps de temps » successif. La pensée, « fige » la représentation qui va donner "sens" à la situation, et par-là même, perd le contact avec la réalité un « laps de temps !. »